Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Novi Sad, en Serbie, pour exiger des élections immédiates et demander des comptes au président Aleksandar Vučić et à son parti.
Ces manifestations, qui ont débuté en novembre 2024, font suite à l'effondrement de l'auvent de la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, un accident qui a causé la mort de 14 personnes, dont un enfant de six ans, et a blessé plusieurs autres. L'incident a catalysé un mouvement de contestation populaire contre la corruption et l'inaction gouvernementale.
Les manifestants, parmi lesquels de nombreux étudiants, dénoncent la corruption systémique et l'impunité, réclamant justice pour les victimes et une enquête transparente sur les circonstances de la catastrophe. Des accusations de liens entre responsables politiques et entreprises ont été formulées, alimentant une méfiance généralisée envers les institutions.
Le président Vučić a réagi en accusant des services spéciaux étrangers de fomenter ces troubles et a rapporté que onze policiers avaient été blessés lors des protestations, certains rassemblements ayant été marqués par l'usage de gaz lacrymogène. Ces manifestations témoignent d'une aspiration plus large à un changement de système et à une gouvernance plus responsable, avec des appels à une pression accrue de l'Europe pour garantir des élections équitables.