Le 19 août 2025, alors que le monde suivait le sommet à la Maison Blanche entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et l'ancien président américain Donald Trump, axé sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine, la Russie a lancé une offensive d'envergure. Des drones et des missiles ont ciblé des installations énergétiques dans la région de Poltava, causant des dégâts considérables et des incendies majeurs, notamment au niveau d'une installation de transport de gaz.
Cette attaque, survenue simultanément aux discussions diplomatiques de haut niveau, souligne la complexité et la volatilité du conflit. L'assaut russe sur les infrastructures énergétiques de Poltava a également entraîné des coupures d'électricité massives dans la région de Tchernihiv, affectant plus de 30 000 personnes. Les experts estiment que ces attaques visent à affaiblir la résilience de l'Ukraine en sapant sa capacité opérationnelle et en impactant directement la vie civile.
Les frappes ont touché les districts de Loubny et de Krementchouk, privant de nombreux foyers et entreprises d'électricité et illustrant la vulnérabilité des infrastructures critiques. Parallèlement, à Washington, le sommet entre le président Zelensky et Donald Trump, aux côtés de dirigeants européens dont le président français Emmanuel Macron, a mis en lumière les efforts diplomatiques pour sécuriser l'avenir de l'Ukraine. M. Trump a promis un soutien américain aux garanties de sécurité, tout en précisant que les troupes américaines ne seraient pas déployées sur le terrain.
Les dirigeants européens, y compris la France, ont exprimé leur disponibilité à mener des opérations de "rassurement" aériennes, maritimes et terrestres. M. Macron a qualifié les quinze prochains jours de "critiques" pour concrétiser ces garanties, soulignant la nécessité d'une approche européenne coordonnée et d'un engagement fort pour assurer une paix durable et la sécurité du continent. Ces événements surviennent dans un contexte de recrudescence des violences, le mois de juillet 2025 ayant enregistré le bilan le plus lourd en victimes civiles depuis mai 2022, avec 286 morts et 1 388 blessés, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en Ukraine.
Les bombes aériennes russes ont été le principal facteur de cette augmentation, tandis que les drones à courte portée représentaient la deuxième cause de décès. L'Ukraine a également intensifié ses actions, avec des frappes de drones ayant ciblé plus de 23 000 installations russes en juillet, entraînant la mort de plus de 5 000 soldats russes. La position française, incarnée par les efforts diplomatiques d'Emmanuel Macron, réaffirme l'importance d'une architecture de sécurité européenne renforcée et d'un dialogue continu, même dans les moments de haute tension.
Paris, aux côtés de ses partenaires européens, cherche à construire des assurances de sécurité robustes pour l'Ukraine, tout en reconnaissant la nature imprévisible de la Russie comme une "force déstabilisatrice". Ces garanties, bien que encore floues dans leurs détails, représentent une étape vers une stabilité régionale accrue, soulignant la nécessité d'une action collective pour répondre aux défis sécuritaires actuels.