Opération militaire en Syrie: élimination d'un leader de l'État islamique

Le 25 juillet 2025, une opération ciblée menée par le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) dans le gouvernorat d'Alep, en Syrie, a entraîné la mort d'un haut dirigeant de l'État islamique (EI), Dhiya' Zawba Muslih al-Hardani, et de ses deux fils adultes, Abdallah Dhiya al-Hardani et Abd al-Rahman Dhiya Zawba al-Hardani. L'opération s'est déroulée à al-Bab, une zone connue pour être un bastion de l'EI. Le CENTCOM a déclaré que ces individus représentaient une menace pour les forces américaines et de la coalition, ainsi que pour le gouvernement syrien. Cette action s'inscrit dans le cadre des efforts continus visant à démanteler la direction de l'EI. L'élimination d'al-Hardani est considérée comme un coup dur porté à la structure de commandement du groupe. Cependant, elle soulève également des questions sur la persistance de l'influence de l'EI dans la région, malgré les affirmations de sa défaite territoriale en 2019. Depuis la chute du régime d'Al-Assad, la Syrie est confrontée à une instabilité politique et à un vide sécuritaire qui ont permis à l'EI de se maintenir et de potentiellement se réorganiser. En mai 2025, l'EI a revendiqué sa première attaque contre le nouveau gouvernement syrien, ciblant un poste de sécurité à Mayadin, ce qui a fait cinq morts. Cette attaque, ainsi que d'autres, suggèrent une escalade de la part de l'EI, qui considère le nouveau gouvernement comme illégitime. Parallèlement, les États-Unis envisagent de réduire leur présence militaire en Syrie, en ne conservant qu'une seule base opérationnelle. Cette décision, annoncée par le nouvel envoyé spécial américain, Thomas Barrack, reflète une réévaluation de la politique américaine en Syrie et un rejet des approches passées. Cependant, elle soulève également des inquiétudes quant à la capacité des forces locales à maintenir la stabilité et à contrer la menace de l'EI. Des réductions des troupes américaines ont commencé en avril 2025, avec un passage de 2 000 soldats à environ 700. La situation en Syrie reste complexe et incertaine. L'opération contre al-Hardani témoigne de la détermination à lutter contre le terrorisme, mais elle met également en évidence les défis persistants en matière de sécurité et de stabilité dans la région. La transition politique en cours, la présence de groupes militants et les interventions étrangères contribuent à un paysage fragmenté et volatile. L'avenir de la Syrie dépendra de la capacité des acteurs locaux et internationaux à travailler ensemble pour construire une paix durable et inclusive. En juillet 2025, des sources ont rapporté qu'Israël avait intensifié ses opérations militaires en Syrie, bombardant à plusieurs reprises Damas. Ces actions ont suscité des inquiétudes quant à une escalade du conflit régional.