L'Allemagne rejette l'ingérence américaine dans les processus démocratiques suite aux critiques lors de la Conférence de Munich sur la sécurité

L'Allemagne est confrontée à une ingérence extérieure visant à manipuler l'opinion publique et les résultats électoraux, notamment par le biais de campagnes de désinformation sur les plateformes de médias sociaux. Cette inquiétude survient dans un contexte de critiques adressées aux institutions démocratiques du pays lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Le chancelier allemand Olaf Scholz a fermement rejeté les tentatives d'acteurs extérieurs d'influencer les processus démocratiques allemands, soulignant l'engagement de la nation à tracer sa propre voie. Cette position fait suite aux remarques du vice-président américain J.D. Vance lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui ont suscité de vives critiques pour leur soutien perçu aux idéologies d'extrême droite et leur remise en question des valeurs démocratiques européennes. Scholz a souligné la responsabilité historique de l'Allemagne découlant des crimes commis par les nationaux-socialistes, soulignant l'importance du principe du "plus jamais ça". Il s'est également félicité de la visite de Vance au camp de concentration de Dachau avant la conférence. Scholz a critiqué le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), déclarant qu'il ne tenait pas compte des crimes monstrueux et inhumains commis par le national-socialisme dans des lieux comme Dachau. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a également critiqué les déclarations de Vance, affirmant que l'affirmation de régimes autoritaires et de liberté d'expression restreinte dans certains pays européens ne reflète pas la réalité. Pistorius a affirmé son engagement envers les relations transatlantiques et son amitié avec l'Amérique, mais a déclaré que les déclarations de Vance étaient inacceptables et ne reflétaient pas la démocratie dans laquelle il vit.