DUBAÏ, 1er janvier 2025 – L'Iran s'apprête à participer à un nouveau tour de discussions nucléaires avec la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne le 13 janvier à Genève, selon une information de l'agence de presse semi-officielle ISNA, citant le vice-ministre des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi.
Ces pourparlers interviennent après une réunion précédente tenue en novembre 2024, qui était la première depuis l'élection présidentielle américaine. Les tensions se sont intensifiées après qu'une résolution soutenue par l'Europe a critiqué l'Iran pour son manque de coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
En réponse à cette résolution, Téhéran a informé l'AIEA de son intention d'installer des centrifugeuses supplémentaires pour l'enrichissement de l'uranium dans ses installations. Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, a indiqué le mois dernier que l'Iran augmentait considérablement ses niveaux d'enrichissement d'uranium, atteignant désormais près de 60 % de pureté, ce qui est plus proche du seuil de qualité d'armes d'environ 90 %.
L'Iran soutient que son programme nucléaire est destiné à des fins pacifiques et nie toute ambition de développement d'armes nucléaires. La situation a été compliquée depuis le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire de 2015 en 2018 sous l'administration Trump, qui a réinstauré des sanctions strictes sur l'Iran. Cela a conduit Téhéran à dépasser les limitations nucléaires fixées par le pacte initial, notamment en augmentant ses stocks d'uranium enrichi et en l'affinant à des puretés plus élevées.
Les efforts de négociations indirectes entre l'administration Biden et Téhéran visant à relancer l'accord nucléaire n'ont pas donné de résultats. Trump, lors de sa campagne en septembre, a souligné la nécessité d'atteindre un accord pour éviter de graves conséquences.