Le 18 novembre 2024, le président turc Recep Tayyip Erdoğan doit présenter un plan visant à geler le conflit en cours entre la Russie et l'Ukraine le long des lignes de front actuelles lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro. Selon Bloomberg, cette proposition comprend une concession importante de l'Ukraine, qui accepterait de reporter les discussions concernant son adhésion à l'OTAN pendant au moins dix ans.
Dans le cadre de ce plan, Erdoğan a suggéré de fournir du matériel militaire à l'Ukraine et de créer une zone démilitarisée dans l'est du Donbass, où des forces internationales seraient stationnées comme garanties supplémentaires. Les responsables turcs ont exprimé des doutes quant à l'acceptation de cette proposition par l'Ukraine, mais ont noté qu'elle représentait l'approche la plus réaliste pour parvenir à un cessez-le-feu stable.
Erdoğan espère convaincre le président ukrainien Volodymyr Zelensky de participer à des négociations à Istanbul, citant des renseignements selon lesquels l'Ukraine pourrait perdre davantage de territoire dans les mois à venir si les hostilités se poursuivent. Notamment, Zelensky ne sera pas présent au sommet du G20, car le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva n'a pas répondu aux demandes d'invitation de l'Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a également annoncé qu'il ne se rendrait pas au sommet en raison d'un mandat d'arrêt international à son encontre. Le Brésil et la Russie sont tous deux membres des BRICS.
Récemment, les alliés de l'Ukraine ont intensifié leurs efforts pour encourager les deux parties à entrer en négociations. Le 15 novembre, le chancelier allemand Olaf Scholz a eu sa première conversation téléphonique avec Poutine depuis deux ans, tandis que le président français Emmanuel Macron a indiqué qu'il pourrait parler à Poutine lorsque les conditions seront plus favorables, exprimant des doutes sur la volonté de Poutine d'engager des pourparlers de paix.
Dans une interview accordée à Suspilne le 16 novembre, Zelensky a déclaré que les autorités ukrainiennes devaient tout faire pour conclure la guerre par des moyens diplomatiques d'ici 2025.