Le 12 novembre 2024, les discussions autour de l'industrie pétrolière mondiale se sont intensifiées alors que les préoccupations concernant son impact environnemental et son influence économique sont devenues centrales. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a réitéré la nécessité urgente de passer aux énergies renouvelables, soulignant qu'aucun nouveau champ pétrolier ou gazier ne doit être développé si le monde vise des émissions nettes nulles d'ici 2050.
Le secteur pétrolier et gazier, souvent désigné sous le terme « Big Oil », a été critiqué pour son rôle significatif dans les émissions de gaz à effet de serre, qui représentaient plus de la moitié de toutes les émissions provenant de la combustion des combustibles fossiles en 2022. Malgré les affirmations d'investir dans les énergies renouvelables et les technologies de capture du carbone, les critiques soutiennent que ces investissements ne représentent qu'une petite fraction des dépenses d'investissement totales.
Des analyses récentes ont indiqué que l'industrie pétrolière a généré un bénéfice moyen de 1 trillion de dollars par an de 1970 à 2020, avec des bénéfices records signalés en 2022 après la hausse des prix de l'énergie suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les actionnaires ont reçu des paiements sans précédent, totalisant 111 milliards de dollars, soulignant le pouvoir financier du secteur.
Les efforts de lobbying de l'industrie pétrolière ont soulevé des préoccupations concernant leur influence sur la politique climatique. Des rapports suggèrent que Big Oil a employé des stratégies pour saper la transition vers les énergies renouvelables, remettant en question la viabilité des alternatives et promouvant les combustibles fossiles comme essentiels à la sécurité énergétique.
Alors que le monde lutte contre le changement climatique, l'avenir de l'industrie pétrolière reste incertain. Bien que certaines entreprises signalent un changement vers des pratiques durables, la grande majorité continue d'explorer de nouvelles réserves, avec des estimations de 230 milliards de barils de pétrole et de gaz non exploités qui pourraient considérablement aggraver les émissions mondiales si brûlés.