Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, les 26 pays les plus pauvres du monde connaissent une augmentation significative de leur dette, atteignant des niveaux jamais vus depuis 2006. Ces nations sont désormais plus vulnérables aux catastrophes naturelles et aux chocs économiques qu'avant la pandémie de COVID-19.
Le rapport souligne que le revenu par habitant dans ces économies a chuté en moyenne de 14 % entre 2020 et 2024 en raison de la pandémie et des crises qui ont suivi. Pour atteindre des objectifs de développement essentiels, ces pays auront besoin d'un investissement annuel supplémentaire équivalent à 8 % de leur produit intérieur brut (PIB) d'ici 2030, soit le double de l'investissement moyen de la dernière décennie.
Malgré le besoin pressant d'une assistance accrue, le rapport note que l'aide au développement officielle nette en pourcentage du PIB est tombée à un niveau historiquement bas de 7 % en 2022. Indermit Gill, économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale, a souligné que l'Association internationale de développement (IDA) a été cruciale pour soutenir ces économies en période difficile.
De plus, le rapport révèle que les pays à faible revenu sont disproportionnellement touchés par les catastrophes naturelles, avec des pertes annuelles moyennes représentant 2 % du PIB entre 2011 et 2023, ce qui est nettement plus élevé que les pertes dans les pays à revenu intermédiaire inférieur. S'adapter au changement climatique est également beaucoup plus coûteux pour ces nations, estimé à 3,5 % du PIB par an.
Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale, a souligné que bien que ces pays puissent prendre des mesures pour améliorer leur situation économique, ils auront également besoin d'un soutien accru de la part des nations plus riches pour favoriser la coopération internationale en matière de commerce et d'investissement.