NAPERVILLE, Illinois, 10 oct. (Reuters) - Les exportations d'éthanol américain ont atteint des niveaux record, atteignant 6,6 milliards de litres (1,75 milliard de gallons) entre septembre 2023 et août 2024, grâce à un rebond significatif de la demande de gazole et à une poussée pour des carburants plus propres à l'échelle mondiale. Cette période marque le cinquième mois consécutif d'exportations record, avec des expéditions totales au cours des cinq derniers mois supérieures de 30 % au précédent record établi en 2018.
Les États-Unis dominent le marché mondial de l'éthanol, produisant plus de la moitié de l'offre mondiale et étant le principal exportateur. L'augmentation récente de la demande de pays comme le Canada et le Royaume-Uni a été déterminante, ces deux nations cherchant à réduire leurs émissions de carbone par le biais de biocarburants. De plus, la demande croissante de l'Inde pour l'éthanol à base de maïs a conduit à des prix domestiques du maïs record, poussant le pays à devenir importateur net de maïs.
Bien qu'il y ait eu une baisse de plus de 5 % des stocks d'éthanol américain la semaine dernière - les niveaux les plus bas depuis décembre - la forte demande d'exportation a contribué à maintenir les niveaux d'approvisionnement au-dessus de la moyenne pour cette période de l'année. Les analystes s'attendent à ce que le Département de l'Agriculture des États-Unis confirme que la récolte de maïs en cours pour 2024 est sur la bonne voie pour être la deuxième plus importante jamais enregistrée, soutenant ainsi la production et les exportations d'éthanol dans les mois à venir.
Les implications de ces développements sont significatives, car elles reflètent une tendance plus large vers des sources de carburant durables et l'interconnexion des marchés agricoles mondiaux. Alors que les pays intensifient leurs engagements à réduire les émissions de carbone, l'industrie de l'éthanol américain est bien positionnée pour répondre à cette demande croissante.