NEW DELHI/LONDRES, 10 oct. (Reuters) - La Banque mondiale a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour l'Asie du Sud à 6,4 % en 2024, contre 6,0 %, mettant en avant la forte demande intérieure en Inde et la reprise dans des pays touchés par des crises comme le Sri Lanka et le Pakistan.
La croissance économique de l'Inde pour l'exercice fiscal en cours, qui se termine en mars 2025, est maintenant projetée à 7 %, en hausse par rapport à l'estimation précédente de 6,6 %, soutenue par un rebond de la production agricole et une consommation privée accrue.
Selon Martin Raiser, vice-président de la Banque mondiale pour l'Asie du Sud, la région connaît la croissance la plus rapide parmi les économies émergentes, grâce à une classe de consommateurs émergente en Inde et aux reprises dans les pays voisins. Il a noté : « Vous avez une classe de consommateurs émergente en Inde qui propulse l'économie en avant. »
La Banque mondiale prévoit également que l'Asie du Sud atteindra une forte croissance de 6,2 % par an au cours des deux prochaines années, sous réserve de réformes économiques continues et d'une plus grande intégration dans l'économie mondiale.
La banque centrale de l'Inde a maintenu sa prévision de croissance du PIB à 7,2 % pour l'exercice fiscal en cours. Pendant ce temps, l'économie du Pakistan devrait croître de 2,8 %, contre 2,3 %, soutenue par une reprise de la fabrication. Le Sri Lanka, en train de se remettre d'une grave crise économique, a vu ses prévisions de croissance révisées de manière significative à 4,4 % pour cette année.
En revanche, les prévisions de croissance du Bangladesh ont été abaissées à 4,0 % contre 5,7 %, reflétant un ralentissement des exportations de vêtements au milieu de récentes turbulences sociales. La Banque mondiale a également souligné la nécessité d'augmenter la participation des femmes au marché du travail dans la région, qui est actuellement la plus basse au monde à 32 %. Augmenter l'emploi des femmes pourrait potentiellement augmenter la production économique de jusqu'à 50 % à long terme.
Reportage de Manoj Kumar. Source : Reuters.