Les législateurs britanniques envisagent un projet de loi historique sur l'aide à mourir pour les adultes en fin de vie

LONDRES, 3 oct. (Reuters) - Les législateurs britanniques vont bientôt examiner la possibilité d'offrir aux adultes en fin de vie le choix de mettre fin à leurs jours avec assistance médicale, marquant le premier mouvement parlementaire en faveur de la légalisation de l'aide à mourir depuis près d'une décennie.

Les partisans soutiennent que l'opinion publique sur cette question émotive a évolué depuis qu'un projet de loi similaire a été rejeté en 2015, affirmant que les adultes en fin de vie, mentalement compétents et ayant six mois ou moins à vivre, méritent le droit de choisir leur fin.

Actuellement, l'aide à mourir est illégale en Angleterre et au Pays de Galles, avec une peine maximale de 14 ans de prison. Les personnes qui accompagnent des proches choisissant l'euthanasie dans des pays comme la Suisse, où cela est légal depuis 1942, risquent des poursuites en Grande-Bretagne pour assistance au suicide.

Ces dernières années, l'aide à mourir ou l'euthanasie a été légalisée en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et dans plusieurs États américains.

Le projet de loi proposé, qui n'a pas encore été publié, sera présenté au parlement le 16 octobre par la législatrice du Parti travailliste, Kim Leadbeater. Elle a obtenu le droit d'introduire un projet de loi sur un sujet de son choix et a confirmé son intention de plaider pour la légalisation de l'aide à mourir.

Bien qu'il n'ait pas le soutien du gouvernement, le Premier ministre Keir Starmer, dont le Parti travailliste a remporté une élection en juillet, a promis plus tôt cette année de permettre aux législateurs de voter librement sur la question, ce qui signifie qu'ils ne seront pas instruits sur la manière de voter.

Le secrétaire de cabinet, Simon Case, a déclaré dans une lettre aux ministres qu'ils ne recevraient également pas d'instructions sur leurs choix de vote.

Si le projet de loi est adopté à travers le processus législatif complet, il s'appliquerait à l'Angleterre et au Pays de Galles. Le parlement dévolu d'Écosse envisage également une législation similaire.

Leadbeater a exprimé sa conviction qu'il est nécessaire d'offrir aux personnes confrontées à des fins de vie insupportables un choix concernant leur mort dans un article pour The Guardian.

Une recherche récente menée par Savanta a révélé que les Britanniques sont plus de deux fois plus susceptibles de soutenir l'aide à mourir que de s'y opposer. Un sondage auprès de 2 000 personnes a révélé que 48 % soutenaient la mesure, tandis que 21 % s'y opposaient, et 22 % restaient neutres.

Sarah Wootton, responsable du groupe de campagne Dignité dans la mort, a décrit ce moment comme une opportunité historique de changement significatif pour les personnes en fin de vie, notant que l'ambiance à Westminster a considérablement évolué pour s'aligner sur l'opinion publique.

Reportage de Sachin Ravikumar ; reportage complémentaire de Sarah Young ; rédaction de William James.

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