Le Parlement européen reconnaît le leader de l'opposition vénézuélienne comme président

Le 19 septembre 2024, le Parlement européen a adopté une résolution non contraignante reconnaissant Edmundo González Urrutia comme le président légitime et démocratiquement élu du Venezuela. La résolution a reçu 309 voix pour, 201 contre et 12 abstentions, avec un soutien significatif du Parti populaire européen, des ultraconservateurs et de l'extrême droite.

La résolution reconnaît également María Corina Machado comme la leader des forces démocratiques au Venezuela. Cependant, un amendement proposé par les sociaux-démocrates, les libéraux et les verts a empêché un appel à l'Union européenne et à ses États membres pour reconnaître officiellement González Urrutia.

González Urrutia a exprimé sa gratitude au Parlement européen, déclarant dans une vidéo : « Les Vénézuéliens veulent la même chose que les Européens : vivre en liberté et en démocratie. » Ce vote marque un changement pour le Parti populaire européen, qui s'est traditionnellement aligné avec la gauche au Parlement.

La résolution appelle l'UE et ses États membres à faire tout leur possible pour garantir que González Urrutia puisse assumer la présidence le 10 janvier 2025. Elle souligne que le respect de la volonté du peuple vénézuélien est essentiel pour restaurer la démocratie et faire face à la crise humanitaire et socio-économique actuelle.

De plus, le Parlement appelle la Cour pénale internationale à enquêter sur les violations des droits de l'homme et les détentions arbitraires liées au régime de Nicolás Maduro, qui a été déclaré élu par le Conseil national électoral du Venezuela sans les procès-verbaux de vote requis.

La résolution exige également la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques et applaudit la décision de l'Espagne d'accorder l'asile à González Urrutia. Elle demande en outre aux gouvernements de l'UE de rétablir les sanctions contre les membres du Conseil national électoral du Venezuela comme un geste de bonne volonté, avertissant que l'absence de transfert pacifique de pouvoir d'ici le 10 janvier 2025 pourrait entraîner une nouvelle vague de migration, similaire à l'exode de près de huit millions de Vénézuéliens ces dernières années.

Avec cette résolution, le Parlement européen franchit une étape symbolique au-delà du Conseil européen, qui s'est abstenu de reconnaître Maduro ou le leader de l'opposition.

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