Une étude récente révèle que 85 % des ménages urbains au Brésil ont accès à Internet, une augmentation significative par rapport à seulement 13 % en 2005. Le rapport TIC Domicílios 2024, publié par Cetic.br, met en lumière la transformation de la connectivité numérique au cours des deux dernières décennies, avec 141 millions d'individus utilisant régulièrement Internet. Cependant, malgré cette croissance, seulement 22 % de la population bénéficie de ce que l'on appelle une 'connectivité significative', indiquant des défis persistants en matière de qualité d'accès.
Le rapport, publié lors de la 10e Semaine de l'Innovation par l'École Nationale d'Administration Publique, montre que bien que l'utilisation d'Internet ait explosé, les disparités restent marquées. Par exemple, 100 % des ménages de classe A ont accès à Internet, contre seulement 68 % dans les classes D et E. De plus, 29 millions de Brésiliens restent hors ligne, principalement issus de milieux défavorisés.
Les smartphones sont devenus le principal moyen d'accès à Internet, 60 % des utilisateurs se connectant uniquement via des appareils mobiles. Le rapport note également une tendance notable : 60 % des Brésiliens utilisent désormais leur télévision pour accéder à Internet, dépassant l'utilisation des ordinateurs.
En termes de compétences numériques, un niveau d'éducation supérieur est corrélé à de meilleures pratiques en ligne, telles que la vérification des informations et la gestion des paramètres de confidentialité. Le rapport souligne l'importance de l'accès à Internet pour l'utilisation des services publics et met en lumière une augmentation des achats en ligne, 46 % des utilisateurs d'Internet ayant participé au commerce électronique cette année. Notamment, le mode de paiement 'Pix' a dépassé les cartes de crédit, utilisé par 84 % des répondants.
Alors que le Brésil célèbre 20 ans de l'enquête TIC Domicílios, les résultats servent d'outil crucial pour informer les politiques publiques et s'attaquer à l'écart numérique qui persiste à travers les lignes socio-économiques.