Le gouvernement britannique envisage de réévaluer sa législation concernant la conduite sous l'influence de l'alcool, en réponse à une augmentation préoccupante des incidents liés à ce fléau. En 2022, environ 300 décès ont été directement attribués à l'alcool au volant, ce qui représente une augmentation par rapport à l'année précédente. Face à cette situation alarmante, la Secrétaire d'État aux Transports, Heidi Alexander, a fait de la révision des lois existantes une priorité absolue afin d'améliorer la sécurité routière pour tous.
La British Medical Association (BMA) préconise une réduction du taux d'alcoolémie légal à 50 mg par 100 ml de sang, une mesure qui harmoniserait le Royaume-Uni avec les normes européennes en vigueur. De plus, elle suggère l'établissement d'une limite encore plus stricte, à 20 mg, pour les jeunes conducteurs et les conducteurs professionnels, soulignant ainsi la nécessité d'une approche différenciée en fonction de l'expérience et du type d'activité exercée.
Le Royal Automobile Club (RAC) se positionne également en faveur d'un durcissement des sanctions et plaide pour l'octroi aux forces de l'ordre du pouvoir d'imposer des interdictions de conduire immédiates en bord de route. Cette mesure permettrait de dissuader plus efficacement les conducteurs tentés de prendre le volant après avoir consommé de l'alcool et de réduire ainsi le nombre d'accidents.
Le Department for Transport travaille actuellement sur une nouvelle stratégie de sécurité routière visant à traiter ces problèmes de manière globale et coordonnée. Selon une étude récente de l'organisation caritative Brake, les conducteurs reconnus coupables de conduite sous l'influence de l'alcool sont interdits de conduire en moyenne pendant 17 mois. Cette durée peut sembler longue, mais elle est souvent jugée insuffisante compte tenu des conséquences potentiellement dramatiques de ce type de comportement.
Par ailleurs, une enquête menée par la police du Sussex a révélé que près de 20 % des conducteurs arrêtés pour conduite en état d'ébriété étaient des récidivistes, ce qui souligne la nécessité de mettre en place des mesures de suivi et de réhabilitation plus efficaces pour éviter la récidive.
Ces initiatives législatives et stratégiques témoignent d'une volonté de créer un environnement routier plus sûr et plus responsable pour tous les usagers. En adoptant une approche proactive et en renforçant les outils de prévention et de répression, le Royaume-Uni peut réduire significativement le nombre d'accidents liés à l'alcool au volant et sauver des vies.