Google a annoncé sa décision de signer le code de conduite de l'Union européenne concernant l'intelligence artificielle (IA), marquant ainsi son soutien aux efforts réglementaires de l'UE. Ce code vise à fournir des orientations pour les modèles d'IA à usage général, assurant leur conformité avec la législation européenne sur l'IA, entrée en vigueur le 1er août 2024. L'objectif principal est de garantir la sécurité et la transparence au sein du marché européen.
Cependant, Kent Walker, président des affaires mondiales de Google, a exprimé des préoccupations quant aux impacts potentiels de cette réglementation sur le développement de l'IA en Europe. Il a notamment souligné les problèmes liés aux exceptions de droits d'auteur et aux exigences qui pourraient entraver la compétitivité. D'autres acteurs majeurs tels qu'OpenAI et Mistral AI prévoient également de signer ce code, tandis que Microsoft devrait emboîter le pas. Meta, en revanche, a annoncé qu'elle ne le signerait pas en raison d'incertitudes juridiques.
La législation européenne sur l'IA, considérée comme la plus stricte au monde, a suscité des critiques de la part du gouvernement américain et de nombreuses entreprises technologiques. L'UE reste toutefois déterminée à réguler l'IA afin de garantir la sécurité, la santé et la protection des droits fondamentaux des personnes. La liste des signataires sera rendue publique le 1er août 2025.
L'approche européenne, axée sur la transparence et la gestion des risques, contraste avec celle des États-Unis, où l'intervention gouvernementale est moins prononcée. Cette divergence soulève des questions sur l'équilibre entre innovation et régulation, un enjeu crucial pour l'avenir de l'IA. En France, des voix s'élèvent pour une collaboration renforcée entre Paris et Londres dans le domaine de l'IA, reconnaissant le retard de l'Europe face aux géants mondiaux. La Commission européenne, consciente de ces enjeux, a dévoilé des recommandations pour encadrer les modèles d'IA les plus avancés, cherchant ainsi à aider les entreprises à se conformer à la législation.
Dans un contexte où le marché de l'IA pourrait dépasser 1 800 milliards de dollars à l'horizon 2030, l'Europe souhaite se positionner comme un acteur de référence d'une IA éthique et réglementaire. La signature du code de conduite par Google, malgré ses réserves, témoigne d'une volonté commune de construire un avenir où l'IA contribue positivement à la société, tout en respectant les valeurs fondamentales.