Des journalistes d'investigation ont révélé que les deux plus jeunes fils du président russe Vladimir Poutine, Ivan et Vladimir Jr., utiliseraient le nom de famille Spiridonov.
Ces enfants seraient les descendants de Poutine et de l'ancienne gymnaste olympique Alina Kabaeva, une relation jamais confirmée publiquement par le Kremlin. Le nom de famille Spiridonov serait lié au grand-père paternel de Poutine, Spiridon Poutine, qui fut le chef cuisinier personnel des dirigeants soviétiques.
Le livre détaillant ces découvertes indique également que les enfants résident avec Kabaeva dans une zone sécurisée près de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Des images circulant en ligne montreraient le plus jeune fils de Poutine dans une académie de gymnastique, faisant preuve de compétences athlétiques.
La divulgation de ces détails a suscité des discussions sur la transparence des personnalités publiques et les efforts déployés pour protéger leur vie privée. Le nom Spiridonov, d'origine grecque, signifie « esprit » ou « souffle » et est courant en Russie, où il est porté par plus de 30 000 personnes. L'histoire familiale de ce nom remonte à plusieurs siècles, avec des mentions dès le XVe siècle.
Le grand-père de Vladimir Poutine, Spiridon Ivanovitch Poutine, a servi comme chef cuisinier pour des figures emblématiques telles que Lénine et Staline, cuisinant également pour la veuve de Lénine et occasionnellement pour Staline lui-même. Cette connexion historique souligne la profondeur des racines familiales associées à ce nom.
Les enfants, dont l'aîné Ivan aurait neuf ans et le cadet Vladimir Jr. cinq ans, mèneraient une existence isolée dans une résidence sécurisée près de Moscou. Ils seraient entourés de personnel dédié, incluant des gouvernantes, des tuteurs et des entraîneurs personnels, mais auraient peu d'interactions avec d'autres enfants de leur âge. Les rapports suggèrent qu'ils suivent des leçons de musique et de gymnastique artistique, et que le plus jeune aurait même participé à des compétitions.
Les journalistes Roman Badanin et Mikhail Rubin, auteurs de ces révélations, ont fait l'objet de perquisitions de la part des autorités russes en juin 2021, dans le cadre d'une affaire de diffamation liée à un documentaire de 2017. Ces événements mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les journalistes d'investigation travaillant sur des sujets sensibles en Russie, soulignant la vigilance nécessaire pour préserver l'accès à l'information et la liberté de la presse.