Des chercheurs de l'Université du Texas à Austin ont développé une nouvelle méthode d'extraction des terres rares à l'aide de canaux membranaires artificiels. Cette approche innovante améliore considérablement la sélectivité et l'efficacité de la séparation de ces matériaux essentiels, qui sont indispensables à la fabrication des batteries de véhicules électriques, des smartphones et d'autres technologies de pointe.
Les méthodes traditionnelles d'extraction des terres rares sont souvent inefficaces et énergivores. La nouvelle technologie utilise des canaux membranaires artificiels qui imitent les systèmes biologiques pour transporter sélectivement les ions de terres rares. Ces canaux sont construits à l'aide d'une structure moléculaire chimiquement modifiée appelée pillararène, ce qui améliore l'affinité de liaison pour les éléments de terres rares moyennes comme l'europium et le terbium.
Les expériences menées par l'équipe du professeur Manish Kumar ont démontré une préférence 40 fois supérieure pour l'europium par rapport au lanthane. Cette technologie biomimétique offre un modèle pour les technologies de séparation de nouvelle génération, répondant aux préoccupations stratégiques en matière d'approvisionnement et à la demande mondiale croissante pour ces éléments. La recherche, publiée dans ACS Nano en avril 2025, envisage des plateformes modulaires pour des systèmes membranaires personnalisés, offrant une technique d'extraction durable et évolutive.