San Diego, Californie (21 février) - Dans une avancée significative vers l'énergie durable, une équipe dirigée par l'université de Princeton a exploité la puissance de l'intelligence artificielle pour contrôler les instabilités du plasma dans les réacteurs à fusion. Des chercheurs du centre national de fusion DIII-D ont démontré que l'IA peut prédire et empêcher les perturbations du plasma, un obstacle majeur au développement de l'énergie de fusion.
L'énergie de fusion, qui alimente le soleil, est une source d'énergie propre et pratiquement illimitée. Cependant, la reproduction de ce processus sur Terre nécessite le confinement d'un plasma surchauffé dans de puissants champs magnétiques. Ces plasmas sont sujets à des instabilités qui peuvent interrompre la réaction de fusion.
Le modèle d'IA, entraîné sur des données expérimentales antérieures, peut prévoir les instabilités potentielles du plasma, connues sous le nom d'instabilités en mode déchirure, jusqu'à 300 millisecondes à l'avance. Cela permet au contrôleur d'IA d'ajuster les paramètres opérationnels, d'empêcher les perturbations des lignes de champ magnétique du plasma et de maintenir une réaction stable.
Selon le chef de la recherche, Egemen Kolemen, "En apprenant des expériences passées, plutôt qu'en intégrant des informations provenant de modèles basés sur la physique, l'IA a été capable de développer une politique de contrôle finale qui a maintenu un régime de plasma stable et puissant en temps réel, dans un réacteur réel."
Cette percée ouvre la voie à un contrôle plus dynamique des réactions de fusion et à l'utilisation de l'IA pour résoudre un large éventail d'instabilités du plasma. Les résultats de l'équipe, publiés dans Nature, représentent une étape importante vers la réalisation de réactions de fusion durables et la concrétisation du potentiel de l'énergie de fusion.