Dans une découverte remarquable, des scientifiques français ont mis au jour un réacteur nucléaire naturel au Gabon, en Afrique, qui a fonctionné il y a environ 2 milliards d'années. Cette découverte est survenue lors de leur analyse des dépôts d'uranium dans la région.
Les chercheurs de l'installation nucléaire de Pierrelatte ont examiné des échantillons d'uranium d'Oklo et ont trouvé une concentration anormale de l'isotope U-235, essentiel pour les réactions nucléaires. Au lieu des 0,72 % attendus, le taux de U-235 a été mesuré à 0,717 %. Cette déviation a soulevé des questions, car de tels changements sont extrêmement rares.
Des investigations supplémentaires ont révélé des anomalies encore plus significatives, certains échantillons montrant des concentrations de U-235 aussi basses que 0,4 %. Les scientifiques ont conclu que des réactions de fission naturelles se sont produites à cet endroit.
À cette époque, les conditions de la Terre étaient nettement différentes. La teneur en U-235 était plus élevée, et les dépôts d'uranium d'Oklo étaient submergés sous l'eau. L'eau agissait comme un modérateur de neutrons, similaire à la fonction dans les réacteurs nucléaires contemporains.
Alors que l'eau chauffait à cause des réactions, elle s'évaporait, interrompant temporairement le processus. Lors du refroidissement, le système redémarrait, passant par ce processus pendant des milliers d'années jusqu'à ce que l'uranium soit épuisé. Ce réacteur naturel ancien offre des perspectives précieuses pour des solutions énergétiques durables, pouvant guider la technologie nucléaire moderne et les protocoles de sécurité.