Jérusalem, 6 janvier (IANS) - Des chercheurs de l'Institut de technologie d'Israël ont identifié un système chez les bactéries marines qui les protège des attaques virales.
Une nouvelle étude publiée dans Nature Microbiology se concentre sur le conflit permanent entre les bactéries et les phages, des virus qui infectent les bactéries, soulignant leur coévolution dans les environnements marins.
Dans certaines zones, les infections virales réduisent considérablement les populations de bactéries, entraînant leur destruction sans mécanisme de défense.
L'étude a révélé que les bactéries utilisent un mécanisme de défense passif impliquant des doses extrêmement faibles de molécules dans la synthèse des protéines.
Les chercheurs ont examiné la relation entre la bactérie marine Synechococcus et le phage Sini9, notant le rôle critique de Synechococcus dans la production d'oxygène et d'énergie à partir de la lumière, essentiel pour la vie marine.
Les résultats indiquent que la résistance à Sini9 diminue les niveaux d'ARN de transfert (ARNt), une molécule cruciale pour la fonction des gènes. Les bactéries sont plus sensibles aux virus lorsque les niveaux d'ARNt sont normaux, mais la résistance augmente lorsque les niveaux d'ARNt diminuent.
Ce schéma de résistance passive améliore la capacité des bactéries à échapper aux infections virales par l'arrêt de certaines fonctions intracellulaires.
Il est important de noter que la résistance n'empêche pas les phages d'entrer dans les cellules bactériennes, mais inhibe la production de nouveaux virus, permettant aux bactéries de survivre.
L'étude conclut que les bactéries ont progressivement développé un moyen de résister aux attaques virales, entraînant une survie prolongée et l'émergence de nouvelles générations de bactéries résistantes aux virus. Ce mécanisme de résistance n'est pas limité à Synechococcus et Sini9, mais pourrait s'appliquer à d'autres organismes également.