Des chercheurs de l'Université Médicale de Caroline du Sud (MUSC) au Centre de Cancer Hollings réalisent des avancées significatives en immunothérapie grâce à leurs études sur les Tregs (cellules T régulatrices) à récepteur antigénique chimérique (CAR). Leur récente publication dans Molecular Therapy Methods & Clinical Development explore les dynamiques complexes de ces cellules ingénierées dans le traitement du cancer et des maladies auto-immunes comme le diabète de type 1.
Les Tregs sont essentielles à la régulation du système immunitaire, mais leur potentiel thérapeutique est resté largement inexploité. L'étude souligne les défis d'amélioration des Tregs CAR, les conceptions actuelles ne correspondant pas bien à la biologie des Tregs, entraînant des réponses inflammatoires indésirables. L'auteur principal, Russell Cochrane, a noté qu'ajuster l'affinité de liaison du CAR pourrait atténuer ces problèmes, permettant une suppression immunitaire efficace tout en réduisant l'inflammation.
Les implications vont au-delà des maladies auto-immunes ; les Tregs se comportent différemment dans les tumeurs solides, aidant souvent à l'évasion des réponses immunitaires. Le coauteur Ferreira a souligné la nécessité de thérapies ciblées par Treg pour optimiser les résultats des traitements, en particulier dans des environnements tumoraux complexes.
La recherche plaide pour un changement des traitements Treg basés sur le volume vers des stratégies spécifiques aux antigènes. En affinant les constructions CAR et en comprenant le signalement des Tregs, l'équipe vise à améliorer l'efficacité thérapeutique sans immunosuppression généralisée.
Alors que les chercheurs approfondissent les mécanismes des Tregs CAR, le potentiel de thérapies immunologiques personnalisées devient de plus en plus prometteur. Ce travail pourrait redéfinir les approches de gestion des troubles auto-immuns, du cancer et de la biologie des transplantations d'organes, ouvrant la voie à des stratégies thérapeutiques innovantes.