Une recherche récente menée par des archéologues et des chimistes de l'Université d'État de Moscou Lomonossov a révélé que des humains anciens sur le site de Sunghir, datant de 32 000 à 35 000 ans, utilisaient de l'ocre rouge pour teindre des vêtements cérémoniels et rituels. Les résultats ont été rapportés par le service de presse de l'université.
Le site de Sunghir, situé près de l'actuelle Vladimir, en Russie, a été découvert en 1955 et a depuis produit des matériaux archéologiques significatifs qui ont incité cette nouvelle étude interdisciplinaire.
Les chercheurs se sont concentrés sur les pigments colorés utilisés dans la création de vêtements et de matériaux funéraires. Ils ont découvert que les chasseurs-cueilleurs de cette époque préparaient des mélanges pâteux de différentes épaisseurs, qui étaient utilisés pour teindre des vêtements, y compris des costumes trouvés dans des tombes. Notamment, les hommes et les garçons enterrés à Sunghir étaient vêtus de vêtements fortement saturés d'ocre rouge, appliqué de manière à accentuer les éléments décoratifs.
L'ocre rouge, répandue dans les rituels paléolithiques, était également utilisée pour frotter des figurines et saupoudrer les corps des défunts. Les chercheurs suggèrent que les artisans anciens ont reconnu les propriétés de l'ocre lorsqu'elle était combinée avec de la cendre et des restes d'os carbonisés, créant des teintures durables efficaces pour colorer les peaux et les tissus.
Cette étude révèle que la tradition de teindre des vêtements n'était pas exclusive au site de Sunghir ; des pratiques similaires ont été documentées dans d'autres régions d'Europe, telles que la Moravie. Selon Vladislav Zhitenev, professeur associé au département d'archéologie de l'université, cela indique des connexions culturelles entre divers groupes du Paléolithique supérieur. Ces conclusions enrichissent notre compréhension des vies et des traditions des peuples préhistoriques menant jusqu'à la dernière période glaciaire.