Des chercheurs de l'Institut de recherche médicale expérimentale HUN-REN (HUN-REN KOKI) ont identifié une zone inconnue dans le tronc cérébral qui joue un rôle dans le système de récompense. Cette découverte, rapportée dans la revue Science, pourrait ouvrir de nouvelles voies pour traiter l'anxiété, la dépression et l'addiction.
Le cerveau évalue en continu si les expériences sont bénéfiques ou nuisibles, ce qui aide à la prise de décision. Dans des situations dangereuses, ce processus aide à l'évasion tout en facilitant le choix des cafés préférés. La base neuronale de cela est complexe et régulée par plusieurs régions cérébrales anciennes et supérieures.
La habenula latérale, une structure sous-corticale dans le diencéphale, joue un rôle clé dans le traitement des émotions et la direction des processus motivationnels. L'activation de la habenula latérale déclenche des émotions négatives, tandis que son hyperactivité peut mener à l'anxiété ou à la dépression. À l'inverse, l'inhibition de la habenula latérale peut provoquer des émotions positives, ce qui peut être crucial pour le traitement de la joie et des troubles de l'humeur.
Dans l'étude publiée dans Science, des chercheurs dirigés par Gábor Nyiri, dont Krisztián Zichó, ont découvert une autre zone cérébrale inconnue ciblant la habenula latérale. Ce noyau du tronc cérébral nouvellement identifié, nommé tegmentum subventriculaire (SVTg), fournit une inhibition pure à la habenula latérale.
Au cours d'une série d'expériences, les chercheurs ont appris aux souris à activer volontairement leurs cellules SVTg en insérant leur nez dans un petit trou. Les souris ont montré une forte préférence pour cette tâche, indiquant que l'activation du SVTg est agréable. Cela suggère que les cellules SVTg peuvent jouer un rôle dans la recherche d'expériences plaisantes, potentiellement liées à la quête excessive de plaisirs chez les humains.
De plus, les chercheurs ont constaté que l'activité du SVTg augmentait non seulement lors d'expériences positives, mais aussi lors du rappel de souvenirs positifs. Les souris ont également apprécié la stimulation directe et artificielle de leurs cellules SVTg. Dans des situations difficiles, cette stimulation a montré des effets réduisant l'anxiété, rendant les souris plus courageuses pour explorer des environnements inconnus.
En revanche, l'inhibition du SVTg a entraîné des expériences négatives et une peur accrue, amenant les souris à éviter les endroits où elles ont vécu une inhibition du SVTg. Ces expériences et d'autres ont confirmé que le SVTg aide à vivre des événements positifs et à motiver, tout en empêchant une peur excessive lors d'expériences négatives.
Les chercheurs ont également cartographié les caractéristiques physiologiques et génétiques des neurones SVTg, leur permettant de localiser la zone cérébrale SVTg dans le tronc cérébral des macaques et des humains.