Des scientifiques ont mis en évidence la présence d'anciens lits de rivières sur Mars, s'étendant sur environ 16 000 kilomètres dans la région de Noachis Terra. Cette découverte, basée sur des images haute résolution provenant des orbiteurs martiens de la NASA, suggère que Mars aurait pu connaître un climat plus humide qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Une perspective qui relance le débat sur l'habitabilité passée de la planète rouge.
L'équipe de recherche a identifié des crêtes fluviales sinueuses, témoignant de la présence d'eau courante dans le passé. Ces structures sont formées par les vestiges de sédiments transportés par d'anciennes rivières, qui ont émergé à mesure que le sol environnant, plus tendre, s'érodait. Certaines ne mesurent que quelques centaines de mètres de large et quelques kilomètres de long, mais des structures beaucoup plus vastes ont également été découvertes. Ces observations pourraient aider à mieux comprendre l'évolution géologique de Mars, un sujet d'intérêt pour les scientifiques français et européens.
Adam Losekoot, membre de l'équipe, a souligné le caractère surprenant de ces découvertes, affirmant que les preuves suggèrent non seulement la présence d'eau, mais aussi sa large distribution à travers la région. Selon Losekoot, seule la pluie ou la neige à l'échelle régionale pourrait alimenter un réseau fluvial aussi étendu. Une hypothèse qui renforce l'idée d'un Mars autrefois plus accueillante, voire potentiellement habitable.
Les images montrent deux rivières se jetant dans un cratère, puis débordant de l'autre côté, ce qui suggère un débit d'eau soutenu. Les traces de rivières indiquent que Mars avait un climat beaucoup plus chaud et humide il y a environ 3,7 milliards d'années. Cette période suggère que non seulement des courants d'eau, mais aussi de grandes masses d'eau ont pu exister à la surface de la planète. Une découverte qui pourrait avoir des implications majeures pour la recherche de traces de vie passée sur Mars.
Au fil du temps, l'atmosphère de Mars s'est raréfiée à mesure que son champ magnétique s'affaiblissait, ce qui a entraîné l'évaporation de l'eau à la surface de la planète et sa dissipation dans l'espace. Cependant, certaines traces d'eau pourraient être restées cachées jusqu'à ce jour. Une autre étude, menée en avril, a suggéré qu'il pourrait y avoir un vaste réservoir d'eau caché profondément sous la surface de Mars. Cette découverte permet de mieux comprendre le climat et l'eau du passé de Mars et offre des indices importants pour les futures explorations, notamment celles impliquant des collaborations franco-américaines ou européennes.