Les pluies de mousson intenses continuent de causer des ravages au Pakistan, particulièrement dans la région du Gilgit-Baltistan. Les inondations, aggravées par les crues soudaines issues de lacs glaciaires (GLOF), ont entraîné la destruction généralisée d'habitations et d'infrastructures essentielles.
Les précipitations diluviennes ont provoqué des crues éclairs qui ont submergé des villages entiers et déclenché des glissements de terrain dévastateurs. Les terres agricoles sont inondées, le sol saturé d'eau, et le réseau routier gravement endommagé, compliquant les opérations de secours. Les autorités signalent qu'environ 80 % des zones touchées sont désormais sous l'eau. Les bilans provisoires font état de plus de 330 maisons endommagées ou détruites dans les districts de Gilgit, Baltistan et d'autres régions affectées. Des centaines de commerces ont également subi des dommages, et les évaluations sont toujours en cours pour quantifier l'étendue complète des pertes.
Le risque de nouvelles inondations demeure élevé, notamment en raison de l'instabilité des lacs glaciaires, une conséquence directe du réchauffement climatique. Le Pakistan, bien que contribuant marginalement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, est l'un des pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, subissant des vagues de chaleur extrêmes, des pluies torrentielles et des crues glaciaires. En 2022, une mousson d'une violence sans précédent avait causé la mort de près de 1700 personnes et affecté 33 millions d'habitants.
Le Pakistan Meteorological Department (PMD) a émis des alertes de haut niveau pour plusieurs districts, anticipant la poursuite des précipitations dans les jours à venir. La situation actuelle représente une menace sérieuse pour la sécurité et les biens des résidents, l'intensité croissante des pluies entravant les efforts d'aide et d'évacuation. Des événements GLOF passés, comme celui de Hassanabad en mai 2022, ont déjà causé des dégâts considérables, détruisant des habitations, des centrales hydroélectriques et un pont vital.
Les analyses suggèrent que plus de 20 km² de terres sont à risque d'inondation, avec des profondeurs pouvant dépasser 15 mètres dans certaines zones, affectant les terres bâties, agricoles et désertiques. Les autorités continuent de mobiliser des ressources pour les opérations de secours et de dégagement, mais l'accès aux zones sinistrées reste un défi majeur en raison des routes endommagées et des conditions météorologiques défavorables qui entravent les déplacements des engins de chantier et des secouristes.