Les agences météorologiques surveillent de près l'océan Pacifique, car les signes d'un possible retour du phénomène La Niña se multiplient. Les prévisions suggèrent une réapparition d'ici la fin de l'année 2025. Ce phénomène climatique, caractérisé par un refroidissement anormal des eaux équatoriales du Pacifique, a une influence notable sur les régimes météorologiques mondiaux.
Actuellement, l'Oscillation Nord-Atlantique (ENSO) se trouve dans une phase neutre. Les eaux du Pacifique affichent un léger refroidissement, avec une anomalie de -0,3°C enregistrée le 14 août 2025. Bien que cette phase neutre ait apporté des conditions de précipitations proches de la normale et une réduction des sécheresses dans de nombreuses régions, la tendance au refroidissement observée mérite une attention particulière. Si La Niña s'installe fermement entre l'automne et l'hiver 2025, des changements significatifs dans les régimes de précipitations et de température sont anticipés.
Les régions du centre, de l'est et du sud-est du Mexique, incluant des villes comme Mexico, Puebla, Veracruz et Chiapas, sont identifiées comme ayant une probabilité accrue de recevoir des précipitations plus abondantes dans les mois à venir. Ce phénomène peut avoir des répercussions importantes sur l'agriculture mexicaine, affectant potentiellement la croissance des pâturages et la disponibilité des cultures, comme cela a été observé lors d'épisodes précédents où la sécheresse a menacé la production agricole.
Au-delà du Mexique, les impacts de La Niña peuvent être ressentis à l'échelle planétaire. Historiquement, ce phénomène a été associé à des hivers plus froids dans certaines régions et à des conditions plus sèches dans d'autres. Par exemple, des pays d'Asie de l'Est comme la Chine et le Japon doivent se préparer à des perturbations météorologiques susceptibles d'affecter leurs récoltes et la gestion de leurs ressources hydriques. L'Argentine, le Chili et l'Uruguay, en Amérique du Sud, savent également qu'un changement dans les schémas climatiques peut bouleverser l'équilibre de leur été.
Les experts soulignent que même une baisse de quelques dixièmes de degré de la température de surface de la mer peut avoir des conséquences substantielles sur les écosystèmes, l'agriculture et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. La Niña, bien qu'ayant un effet refroidissant, n'annule pas les tendances de fond du réchauffement climatique. Elle peut, au mieux, ralentir temporairement la hausse des températures mondiales. Les autorités conseillent à la population de rester informée des mises à jour météorologiques et de suivre les directives officielles pour se préparer aux variations climatiques potentielles. Une vigilance continue est essentielle pour s'adapter à ces changements climatiques anticipés, qui pourraient remodeler les conditions saisonnières et avoir des échos sur diverses activités humaines, de l'agriculture à la gestion des ressources.