Le volcan Kīlauea, situé sur la Grande Île d'Hawaï, est entré dans sa 31ème phase d'éruption épisodique le 22 août 2025. Les fontaines de lave atteignent des hauteurs considérables, projetant du magma jusqu'à 30 mètres dans les airs depuis ses cratères sommitaux. Cette activité volcanique, parmi les plus intenses au monde, reste pour l'instant confinée à l'intérieur du cratère, ne présentant pas de menace immédiate pour les zones résidentielles.
Les résidents et les visiteurs ont l'opportunité d'observer ce phénomène naturel spectaculaire au parc national des volcans d'Hawaï. Des flux en direct, capturés par les caméras de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), permettent de suivre l'évolution de l'éruption. Dans la culture hawaïenne, le cratère Halemaʻumaʻu est étroitement lié à la déesse des volcans, Pele, et les événements récents sont souvent interprétés comme une manifestation de sa puissance.
Historiquement, les éruptions du Kīlauea ont un impact significatif sur l'environnement et l'économie locale. L'éruption de 2018, par exemple, a entraîné des pertes de revenus touristiques estimées à 415 millions de dollars sur l'île et a détruit plus de 700 habitations. Les agriculteurs ont également subi des pertes considérables, avec des dommages estimés à 27,9 millions de dollars, affectant notamment les cultures de cacao et de papayes.
Les émissions de gaz volcaniques, notamment le dioxyde de soufre (SO₂), soulèvent également des préoccupations quant à la qualité de l'air et à la santé publique. Ces gaz réagissent avec l'atmosphère pour former le "vog", un smog volcanique qui peut irriter les voies respiratoires et les yeux. En 2018, Kīlauea émettait environ 50 tonnes de SO₂ par jour, un chiffre qui a considérablement augmenté lors des éruptions ultérieures, atteignant parfois plus de 100 000 tonnes par jour durant l'éruption de 2018 dans la zone du rift est.
Bien que l'activité actuelle soit confinée au cratère, les émissions de gaz persistent, créant des conditions de vog qui peuvent affecter la qualité de l'air sur les îles voisines. Les autorités et l'USGS surveillent de près l'activité volcanique, émettant des avis concernant les effets potentiels tels que le vog et les fragments de lave. Il est conseillé aux visiteurs de rester sur les sentiers balisés et de rester vigilants quant aux conditions de sécurité. L'éruption de 2018 a entraîné une baisse de fréquentation dans le parc national des volcans d'Hawaï, passant de plus de 2 millions de visiteurs en 2017 à 1,1 million en 2018, avec une perte économique associée d'environ 99,4 millions de dollars pour les communautés environnantes.