La ville de Chattogram a été frappée par des inondations généralisées suite à des précipitations intenses qui ont duré toute la nuit. Ces pluies ont perturbé la vie quotidienne de milliers de personnes, submergeant les zones basses avec des accumulations d'eau atteignant le niveau des genoux dans de nombreux quartiers.
Un pont de 45 ans sur le canal Sheetal Jharna, sur la route Oxygen-Bayezid, s'est effondré tôt ce matin. L'érosion du sol, aggravée par les récents travaux d'élargissement du canal, avait fragilisé la structure. Cet incident a causé d'importantes perturbations du trafic sur cet axe routier essentiel. Le bureau météorologique d'Ambagan a enregistré 81 mm de précipitations au cours des 24 heures précédant 9h00 ce matin. La saison de la mousson devrait continuer d'apporter des pluies à Chattogram jusqu'à demain. Les autorités ont émis des avertissements concernant le risque accru de glissements de terrain dans les régions montagneuses, conseillant aux résidents des zones vulnérables de chercher des abris plus sûrs.
Les inondations sont attribuées par les habitants à l'obstruction des canalisations et à la négligence des canaux, soulevant des questions sur l'efficacité des projets d'infrastructure et les investissements réalisés. Chattogram reçoit en moyenne 2735 mm de précipitations par an, avec une forte concentration pendant la saison de la mousson, de juin à octobre. L'effondrement du pont sur le canal Sheetal Jharna a entraîné la fermeture d'une partie de la route, causant des embouteillages massifs et des difficultés pour se rendre au travail ou à l'aéroport. Les tarifs des transports en commun ont également augmenté.
Les experts soulignent que le développement urbain non planifié et l'empiètement sur les canaux naturels exacerbent le problème de l'engorgement des systèmes de drainage. L'accumulation de déchets dans les canalisations réduit leur capacité à évacuer l'eau. Ces facteurs, combinés aux fortes précipitations, créent un cycle de vulnérabilité pour la ville, qui a déjà connu plusieurs inondations cette année. La ville est particulièrement sujette aux glissements de terrain dans ses zones collinaires, avec un historique tragique de décès liés à ces phénomènes au cours des 16 dernières années, souvent aggravé par des coupes de terrain illégales.