Au 15 octobre 2024, seulement 37 % des eaux de surface de l'Europe sont en bonne ou très bonne santé écologique, ce qui incite à des appels urgents pour une meilleure gestion des ressources en eau, selon l'Agence européenne de l'environnement (AEE).
Leena Yla-Mononen, directrice de l'AEE, a déclaré : "La santé des eaux européennes n'est pas bonne. Nos eaux font face à des défis sans précédent qui menacent la sécurité de l'eau en Europe." La santé chimique des eaux de surface n'est jugée satisfaisante que dans 29 % des cas, contre 77 % pour les eaux souterraines, qui fournissent la majorité de l'eau potable consommée par les Européens.
Une bonne santé chimique indique l'absence de pollution excessive par des nutriments et des substances nocives telles que les PFAS et les microplastiques. Les eaux de surface sont de plus en plus menacées par la pollution atmosphérique provenant de la combustion de charbon et des émissions des véhicules, ainsi que par un ruissellement agricole important.
Le rapport de l'AEE recommande à l'agriculture européenne d'adopter des pratiques naturelles et agro-écologiques plus durables, accompagnées d'incitations et d'un changement des habitudes alimentaires. L'agence a analysé 120 000 corps d'eau de surface et 3,8 millions de km² d'eaux souterraines dans 19 États membres de l'UE et en Norvège, plaidant pour une réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides d'ici 2030.
Yla-Mononen a souligné la nécessité de doubler les efforts pour restaurer la santé des rivières, des lacs, des eaux côtières et d'autres corps d'eau afin de garantir que cette ressource vitale reste résiliente et saine pour les générations futures. Les effets du changement climatique, notamment les sécheresses et les inondations, ainsi que la surexploitation des ressources en eau douce, exercent également une pression sur les aquifères.
Les gouvernements sont appelés à donner la priorité à la conservation de l'eau et à la restauration des écosystèmes, en particulier alors que les ressources en eau sont soumises à une pression supplémentaire due aux impacts du changement climatique tels que les pluies excessives, la fonte des glaciers et la sécheresse.