Découverte d'une nouvelle espèce d'arbre en Équateur soulève des questions éthiques sur la conservation

Une nouvelle espèce d'arbre, *Phragmotheca centinelensis*, a été identifiée dans la région du Chocó Andino en Équateur. Cette espèce, caractérisée par ses fleurs rouge vif et son écorce rougeâtre, a été décrite en mars 2025 par des scientifiques équatoriens et américains. Elle est présente dans de petites populations à Centinela, Esmeraldas, et dans la réserve privée Mashpi-Tayra, située dans la province de Pichincha. Malgré sa présence dans une réserve, *Phragmotheca centinelensis* est considérée comme rare et menacée d'extinction. La déforestation, principalement due à l'expansion des plantations de cacao et de balsa, a entraîné une perte significative de son habitat potentiel au cours des dernières décennies, ne laissant que de petites parcelles de forêt fragmentée à Centinela. Cette situation soulève des dilemmes éthiques majeurs concernant l'équilibre entre les besoins économiques des communautés locales et la nécessité de préserver des espèces uniques et leurs écosystèmes. L'utilisation des technologies SMART et EarthRanger pour la surveillance environnementale dans la réserve Mashpi-Tayra depuis juin 2025 représente une avancée significative. Toutefois, cela ne suffit pas à garantir la survie de *Phragmotheca centinelensis*. La question de la responsabilité éthique des entreprises et des consommateurs dans la déforestation de la région se pose avec acuité. Les certifications de durabilité peuvent-elles réellement garantir que les produits que nous consommons ne contribuent pas à la destruction de l'habitat de cette espèce? En conclusion, la découverte de *Phragmotheca centinelensis* est un rappel poignant de la fragilité de la biodiversité et de la nécessité d'une approche éthique et responsable de la conservation. Il est impératif de mettre en place des mesures de protection efficaces, de sensibiliser le public aux enjeux de la déforestation et de promouvoir des alternatives économiques durables pour les communautés locales, afin de garantir la survie de cette espèce et de préserver l'intégrité de l'écosystème du Chocó Andino. L'absence de déclaration d'éthique dans la publication de cette découverte souligne d'autant plus l'importance d'une réflexion éthique approfondie sur les enjeux de la conservation.