Une étude récente publiée dans le Journal of Ecology souligne l'importance cruciale d'une communauté diversifiée de pollinisateurs pour la reproduction de la plante *Neustanthus phaseoloides*. Les recherches menées par l'équipe du Dr. S. Paul révèlent qu'une variété d'insectes, incluant abeilles et papillons, améliore significativement la production de graines de cette espèce végétale.
Les scientifiques ont observé et quantifié les visites des pollinisateurs sur plusieurs saisons de floraison, démontrant une corrélation directe: plus la diversité des pollinisateurs est grande, plus la reproduction de la plante est efficace. Les abeilles se sont distinguées comme les pollinisateurs les plus performants dans le transfert de pollen, contribuant ainsi de manière notable aux résultats reproductifs de la plante.
L'étude met également en évidence les menaces anthropiques majeures pesant sur l'efficacité des pollinisateurs, telles que la dégradation des habitats naturels et l'utilisation généralisée de pesticides. Ces pratiques agricoles intensives, incluant la monoculture et l'emploi d'engrais chimiques, fragmentent les écosystèmes et réduisent la disponibilité des sources de nourriture pour les insectes. Par conséquent, les données scientifiques plaident pour l'adoption de pratiques agricoles durables et la restauration active des habitats afin de soutenir les populations de pollinisateurs.
Il est rappelé que près de 75 % des cultures alimentaires mondiales et environ 90 % des plantes sauvages à fleurs dépendent, au moins en partie, de la pollinisation par des animaux. La diversité des pollinisateurs est donc un pilier fondamental pour la sécurité alimentaire et la santé des écosystèmes. En France, 72,2 % des espèces cultivées pour l'alimentation humaine dépendent des insectes pollinisateurs, représentant une valeur économique considérable.