En juillet 2025, une initiative ambitieuse a été annoncée: la résurrection du moa géant, un oiseau emblématique de Nouvelle-Zélande disparu depuis environ 600 ans. Ce projet est le fruit d'une collaboration entre Colossal Biosciences, le Ngāi Tahu Research Centre et le cinéaste Sir Peter Jackson.
Le moa géant, autrefois présent sur l'île du Sud, mesurait jusqu'à 3,6 mètres de haut et jouait un rôle essentiel dans les écosystèmes locaux. L'objectif de ce projet est de réintégrer cette espèce clé dans son habitat naturel, contribuant ainsi à la restauration écologique de la région.
Colossal Biosciences prévoit d'extraire l'ADN des restes conservés de moa et de reconstituer le génome. Les scientifiques compareront ces séquences avec celles d'oiseaux vivants et utiliseront l'édition génomique pour introduire des caractéristiques uniques. Sir Peter Jackson a investi 15 millions de dollars dans ce projet, soulignant son engagement envers la conservation et la restauration écologique.
Le Ngāi Tahu Research Centre supervisera le projet, en veillant à ce qu'il soit conforme aux valeurs māori. Le professeur Mike Stevens a souligné l'intégration du mātauranga Māori à l'ingénierie génétique, assurant ainsi une approche respectueuse des traditions et des connaissances autochtones.
Bien que le projet suscite un certain scepticisme, notamment en raison des défis techniques liés à la dé-extinction, il représente une avancée significative dans l'exploration de la dé-extinction et de son rôle potentiel dans la restauration écologique. Des préoccupations concernant les implications éthiques et écologiques de la réintroduction d'espèces éteintes ont également été soulevées, soulignant la nécessité d'une évaluation minutieuse des risques et des bénéfices associés à de telles initiatives.