Une étude récente de l'Université de Kyoto, publiée dans *Animal Cognition*, remet en question l'idée selon laquelle les chiens "jugent" les humains en fonction de leur comportement. Menée en collaboration avec le Clever Dog Lab de l'Université de médecine vétérinaire de Vienne, la recherche a impliqué 40 chiens de différentes races et âges. Les résultats indiquent que les chiens ne montrent pas de préférence nette pour les humains généreux par rapport à ceux qui sont égoïstes, même après avoir interagi avec les deux types de personnes ou avoir été témoins de leur comportement. Cette étude soulève des questions éthiques importantes concernant notre relation avec les chiens. Pendant des siècles, nous avons compté sur eux pour leur compagnie, leur travail et leur loyauté, souvent en supposant qu'ils nous comprenaient et nous évaluaient de la même manière que nous le faisons. Cette nouvelle recherche suggère que cette hypothèse pourrait être erronée. Les implications éthiques de cette découverte sont considérables. Si les chiens ne nous jugent pas sur la base de nos actions, quelle est notre responsabilité envers eux? Devrions-nous reconsidérer la façon dont nous les traitons et les entraînons? L'expérience consistait à présenter aux chiens deux humains inconnus: l'un qui partageait de la nourriture avec eux et l'autre qui refusait de le faire. Les chercheurs ont observé que, quels que soient l'âge ou l'expérience antérieure des chiens, il n'y avait pas de tendance significative à choisir l'humain généreux. Ces résultats suggèrent que la formation de la réputation chez les chiens pourrait être plus complexe qu'on ne le pensait auparavant. En effet, l'étude souligne la nécessité d'une approche plus nuancée de la compréhension de la cognition canine et de ses implications éthiques. En fin de compte, cette étude nous invite à réfléchir de manière critique à nos relations avec les chiens et à la manière dont nous les traitons. En reconnaissant les limites de notre compréhension de leur cognition sociale, nous pouvons commencer à construire des relations plus éthiques et plus significatives avec ces animaux remarquables.
Les chiens ne jugent pas les humains sur leur comportement: une perspective éthique sur l'étude de Kyoto
Édité par : Olga Samsonova
Sources
infobae
Infobae
Lisez plus d’actualités sur ce sujet :
Avez-vous trouvé une erreur ou une inexactitude ?
Nous étudierons vos commentaires dans les plus brefs délais.