Une étude révolutionnaire publiée dans Nature le 21 mai 2025 par des scientifiques de l'IMBA, met en lumière la régénération des membres chez les axolotls. La recherche identifie Hand2 comme un facteur crucial qui indique aux cellules quelle partie du membre régénérer, ouvrant de nouvelles voies pour l'ingénierie tissulaire et la médecine régénérative.
Les axolotls, originaires d'un lac près de Mexico, possèdent la capacité remarquable de faire repousser des membres entiers. L'étude révèle que Hand2, exprimé sur la face postérieure du membre, fonctionne comme un signal positionnel. Ce signal permet aux cellules de « se souvenir » de leur emplacement et de régénérer les structures correctes après une blessure.
Principales conclusions :
Hand2 active le signal Shh, essentiel pour que les cellules régénèrent des parties spécifiques des membres.
Les cellules peuvent être reprogrammées pour modifier leur identité, transformant potentiellement les cellules dans différentes parties du corps.
Le circuit de signalisation Hand2-Shh est également présent chez l'homme, ce qui suggère des possibilités de déverrouiller les capacités de régénération.
Cette découverte ouvre la voie à des avancées dans l'ingénierie des tissus et des organoïdes. En manipulant l'expression de Hand2, les scientifiques pourraient être en mesure de diriger les cellules pour qu'elles initient la formation des membres, ce qui pourrait conduire à la repousse des membres chez les mammifères.
Leo Otsuki, premier auteur de l'étude, souligne l'importance de convertir les cellules restantes après une blessure et de modifier leur fonction pour les thérapies régénératives. Elly Tanaka ajoute que ces avancées sont très prometteuses pour la médecine régénérative.