La Cour constitutionnelle de l'Équateur a rendu un jugement révolutionnaire, déclarant que les écosystèmes marins côtiers possèdent des droits légaux qui doivent être protégés. Cette décision pourrait entraîner des réglementations plus strictes sur les activités humaines, telles que la pêche industrielle, afin de préserver ces environnements vitaux.
La cour a souligné que les écosystèmes marins ont le droit de maintenir leurs processus et structures naturels, essentiels à leur survie. Ce jugement historique étend l'engagement du pays en faveur de la protection de l'environnement, l'Équateur étant le premier pays à reconnaître les droits de la nature dans sa constitution en 2008.
Cette décision est particulièrement significative car elle s'applique pour la première fois aux écosystèmes marins, qui comprennent des habitats divers tels que les plages, les baies et les lagunes. La cour a noté que ces écosystèmes sont interconnectés avec le bien-être humain, des dizaines de milliers d'Équatoriens en dépendant pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance.
Fait intéressant, l'affaire a été initiée par des pêcheurs industriels qui ont contesté une restriction légale sur la pêche dans une zone de 8 milles marins, arguant qu'elle violait leurs droits économiques. Cependant, la cour a confirmé la restriction, citant des preuves scientifiques indiquant qu'elle est essentielle au maintien des populations de poissons et à la santé des écosystèmes.
Cette décision renforce non seulement les droits des écosystèmes marins, mais établit également un précédent pour de futures actions légales visant à protéger la vie aquatique contre diverses activités humaines, y compris l'aquaculture et l'extraction pétrolière. Ce jugement marque un changement dans le paysage juridique équatorien, priorisant les préoccupations écologiques sur les intérêts humains dans de nombreux cas.