Les orques s'installent progressivement dans les eaux arctiques alors que le changement climatique fait fondre la glace de mer, selon une étude récente. Des scientifiques canadiens ont identifié deux populations génétiquement distinctes d'orques dans cette région.
La recherche souligne les conséquences potentielles pour d'autres espèces de baleines, telles que les bélugas, les narvals et les baleines boréales, qui pourraient devenir la proie de ces prédateurs supérieurs. Colin Garroway, généticien évolutionniste à l'Université du Manitoba, a noté que la présence des orques pourrait perturber les écosystèmes existants.
À mesure que les eaux arctiques se réchauffent, elles deviennent accessibles à des espèces traditionnellement subarctiques comme les orques. Autrefois considérées comme des visiteuses rares, les observations d'orques ont considérablement augmenté. L'équipe de Garroway a découvert que les deux populations distinctes d'orques présentent des comportements alimentaires et des vocalisations différents, suggérant qu'elles ne se reconnaissent pas comme partenaires potentiels.
L'étude, publiée dans Global Change Biology, souligne l'importance écologique de la préservation des espèces de baleines qui sont culturellement et économiquement significatives pour les communautés autochtones, car leur survie est menacée par les dynamiques changeantes causées par les orques.
Malgré les défis, la recherche de Garroway se poursuit, révélant que l'écologie des orques arctiques reste largement inconnue, notamment en ce qui concerne leurs habitats d'hiver.