Amazon risque une enquête de l'UE sur ses pratiques concurrentielles

Le 29 novembre 2024, Amazon pourrait faire l'objet d'une nouvelle enquête en Europe concernant ses pratiques concurrentielles présumées, selon Reuters. L'enquête se concentrera sur la manière dont l'entreprise promeut ses propres produits et ceux de ses partenaires sur sa place de marché en ligne.

L'enquête devrait être dirigée par Teresa Ribera, la nouvelle commissaire européenne à la concurrence, qui remplacera Margrethe Vestager, connue pour avoir infligé d'importantes amendes aux grandes entreprises technologiques.

Si l'enquête progresse et confirme des pratiques anticoncurrentielles, des amendes pourraient atteindre jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires mondial d'Amazon, conformément au Règlement sur les marchés numériques (DMA) et au Règlement sur les services numériques (DSA).

En juillet, la Commission européenne avait indiqué qu'elle recueillerait des informations supplémentaires sur les pratiques d'Amazon, ce qui pourrait conduire à cette enquête approfondie. Un rapport publié plus tôt cette année a déclaré que les modèles de classement des produits d'Amazon ne font pas de distinction entre ses propres produits et ceux de ses partenaires.

Amazon soutient qu'elle respecte les réglementations européennes et a collaboré avec les autorités depuis que deux de ses services sont devenus soumis à des règles spécifiques en matière de pouvoir de marché.

Les nouvelles réglementations de l'UE interdisent aux entreprises ayant un pouvoir de marché significatif de favoriser leurs propres produits par rapport à ceux de concurrents utilisant leurs plateformes pour atteindre les clients.

D'autres grandes entreprises technologiques, y compris Apple, Alphabet (Google) et Meta, sont également sous surveillance pour conformité avec le DMA. Les résultats de ces enquêtes seront déterminés par le nouveau commissaire à la concurrence.

Entre-temps, les grandes entreprises technologiques ont intensifié leurs efforts de lobbying dans l'UE, Amazon ayant dépensé 5 millions d'euros en activités de lobbying l'année dernière. Ce chiffre a été révisé dans un rapport de transparence suite à des plaintes de diverses ONG, presque doublant par rapport à un premier enregistrement de 2,7 millions d'euros.

Meta continue de dominer les dépenses de lobbying dans l'UE, avec 9 millions d'euros dépensés en 2023, suivie par Microsoft avec 7 millions d'euros et Apple avec 6,5 millions d'euros, tandis que Google a dépensé 6 millions d'euros.

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