NEW DELHI - Le Parlement indien a été perturbé pour la troisième journée consécutive alors que des partis d'opposition protestaien t contre le silence du gouvernement sur les allégations concernant le milliardaire Gautam Adani. Adani, récemment inculpé aux États-Unis pour fraude et corruption, est accusé par les membres de l'opposition d'être protégé par l'administration du Premier ministre Narendra Modi.
Lors d'une session dirigée par le président Om Birla, les membres de l'opposition se sont opposés bruyamment au gouvernement, entraînant des ajournements dans les deux chambres du Parlement. Le parti du Congrès exige une commission conjointe pour enquêter sur les divers intérêts commerciaux d'Adani, qui s'étendent à l'agriculture, aux énergies renouvelables, au charbon et aux infrastructures.
Adani, 62 ans, a été inculpé à New York pour fraude boursière et complot, avec des allégations selon lesquelles il aurait induit en erreur les investisseurs d'un projet solaire en dissimulant la facilitation de pots-de-vin. L'acte d'accusation évoque un schéma impliquant environ 265 millions de dollars de pots-de-vin versés à des fonctionnaires indiens.
Le groupe Adani a qualifié les allégations américaines de sans fondement, affirmant que tous les accusés sont présumés innocents jusqu'à preuve du contraire. L'absence de déclaration du gouvernement indien a conduit à des interprétations de soutien à Adani de la part du parti Bharatiya Janata au pouvoir.
La controverse a eu un impact sur les affaires internationales d'Adani, le président du Kenya ayant suspendu des accords multimillionnaires pour des projets aéroportuaires et énergétiques. De plus, le Sri Lanka examine ses projets d'investissement avec le groupe Adani, qui devaient dépasser 440 millions de dollars pour le développement de l'énergie éolienne. Le Bangladesh réévalue également son accord d'approvisionnement en électricité avec Adani.