La Chambre de Chypre votera sur des projets de loi de protection des consommateurs en février

Édité par : Elena Weismann

Trois projets de loi visant à renforcer la protection des consommateurs et des entreprises contre les clauses abusives dans les contrats bancaires seront au centre des débats en février alors que le plénum de la Chambre se prépare à voter sur la législation.

Le premier projet de loi, soumis par des députés d'Akel, vise à améliorer la transparence et la comparabilité des frais imposés sur les comptes détenus par de très petites entreprises. Il vise également à rationaliser les paiements de comptes à Chypre et à faciliter l'ouverture de comptes de paiement de base.

La deuxième proposition, soumise par des députés de Disy, se concentre sur le renforcement des droits des consommateurs lors des négociations de contrats et des transactions avec les banques.

Le troisième projet de loi, proposé par le Parti vert, vise à modifier la loi sur la protection des consommateurs pour s'assurer que les contrats signés avant l'entrée en vigueur de la loi soient examinés dans le cadre mis à jour.

Lors de la session de mardi du comité de l'énergie de la Chambre, les membres ont décidé de soumettre les projets de loi au plénum pour vote le mois prochain. Cependant, des réserves ont été exprimées concernant les première et troisième propositions, tandis que les discussions sur le projet de Disy ont été conclues, le rendant prêt pour soumission.

Le bureau du procureur général a exprimé des préoccupations concernant la constitutionnalité et le droit de l'UE concernant la proposition d'Akel. Des représentants du ministère des Finances ont également suggéré qu'une étude soit menée avant sa soumission, étant donné que le projet de loi implique l'intégration d'une directive de l'UE dans la législation nationale.

Ils ont souligné la nécessité de définir clairement les services de base requis par de très petites entreprises et ont averti des risques potentiels pour la stabilité financière.

La médiatrice financière Valentina Georgiadou a soutenu l'intention du projet de loi mais a noté que les revenus estimés à 2 millions d'euros pour les petites et moyennes entreprises (PME) pourraient être surestimés. Un représentant de la Banque centrale a reconnu les avantages potentiels du projet de loi pour les entreprises mais a mis en garde contre son impact négatif sur les revenus des banques.

L'association bancaire a également exprimé des réserves.

Concernant le projet de loi du Parti vert, le député Stavros Papadouris a souligné les retards dans le traitement des cas impliquant des clauses de prêt abusives. Il a noté que certains cas envoyés au bureau du procureur général pour enquête sont en attente depuis plus de quatre ans.

Il a déclaré que les directives de l'UE offraient deux options pour les clauses abusives : soit les clauses sont supprimées et le contrat reste en vigueur, soit le contrat est résilié.

Papadouris a déclaré qu'il était étrange que d'un côté le Service de protection des consommateurs disait que les contrats ne pouvaient pas être contestés et que les plaintes étaient classées, et de l'autre côté, le bureau du médiateur financier rendait des décisions que les banques n'acceptaient pas, obligeant les plaignants à les porter devant les tribunaux.

Un représentant du bureau du procureur général a confirmé que la question est en cours d'examen mais n'a pas pu dire quand son rapport serait prêt.

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