Le paysage financier argentin est sous haute surveillance alors que le gouvernement envisage d'élargir l'accès au crédit en dollars, une initiative qui suscite des réactions mitigées de la part des banques locales et étrangères. Lors d'une réunion privée à la Bourse de Buenos Aires, le ministre de l'Économie, Toto Caputo, a reconnu les défis posés par le climat économique actuel, où les banques étrangères expriment des inquiétudes quant aux risques potentiels évoquant la crise de 2001.
Caputo vise à améliorer la liquidité du système financier, en s'appuyant sur plus de 9 milliards USD de dépôts et l'émission de dettes d'entreprises. Sa proposition de permettre des prêts en dollars au-delà des exportateurs traditionnels cherche à stimuler l'activité économique, mais soulève des alarmes concernant les déséquilibres monétaires.
Les banques locales ont soutenu prudemment l'idée, soulignant la nécessité d'une gestion des risques conforme aux normes internationales. En revanche, les banques étrangères et d'État mettent en garde contre les dangers d'une extension excessive du crédit en dollars, ce qui pourrait déstabiliser le système financier.
Les préoccupations sont accentuées par l'histoire des dévaluations systémiques de l'Argentine, qui ont laissé de nombreuses personnes incapables de respecter leurs obligations libellées en dollars. Les experts soutiennent qu'augmenter le crédit en pesos est préférable, car cela atténue le risque de dépréciation monétaire brutale.
Alors que le débat se déroule, l'avenir de l'expansion du crédit en Argentine reste incertain, avec des implications pour les stratégies d'investissement tant nationales qu'étrangères.