Des scientifiques découvrent le mécanisme de suppression active de l'information de la mémoire de travail

Une récente étude menée par les neuroscientifiques cognitifs Jiangang Shan et Bradley Postle de l'Université du Wisconsin-Madison a révélé un nouveau mécanisme par lequel le cerveau élimine activement les informations indésirables, ce qui pourrait mener à de nouveaux traitements pour les troubles de la santé mentale.

Cette recherche éclaire la façon dont nos cerveaux gèrent et éliminent les informations non pertinentes de la mémoire de travail, essentielle à la résolution de problèmes et à la prise de décision. L'étude visait à identifier les processus neuronaux impliqués dans la suppression active de l'information afin de maintenir l'efficacité cognitive.

Comment l'étude a été menée

Les participants ont été invités à mémoriser des barres colorées, puis à en supprimer une tout en conservant l'autre. L'activité cérébrale a été enregistrée à l'aide de capteurs d'électroencéphalogramme (EEG). Les données EEG ont montré une onde se déplaçant le long du cortex, provenant des régions exécutives et ciblant les zones visuelles.

Cette onde, apparaissant environ 160 millisecondes après le signal « oublier », était plus forte que lorsque les participants ignoraient simplement un élément, indiquant une suppression active. De plus, des ondes plus fortes prédisaient une meilleure mémorisation de l'élément restant, suggérant que la suppression active améliore la performance de la mémoire.

Cette découverte a des implications significatives pour la santé mentale. La capacité à supprimer activement des informations peut aider à atténuer les pensées intrusives dans des conditions comme la dépression et le SSPT. La compréhension de ce mécanisme pourrait conduire à de nouvelles thérapies. Par exemple, améliorer le processus de suppression active du cerveau pourrait aider les individus à briser les cycles de pensée négative.

Les chercheurs prévoient d'étudier si des techniques comme la stimulation magnétique transcrânienne peuvent accélérer l'oubli et améliorer le rappel. Cette recherche améliore notre compréhension du contrôle cognitif et ouvre de nouvelles voies pour traiter les problèmes de santé mentale liés à la mémoire.